Livre en édition limitée sur les colonies de lépreux oubliées de ChineIl s’agit de la toute première publication de la maison d’édition japonaise THE BACKYARD PROJECT.

Jörg Colberg a décrit ce livre ainsi :

« Centré sur les villages de lépreux en Chine, le livre est clairement situé en Asie, et sa forme comme son contenu fonctionnent en parfaite harmonie. C’est un véritable trésor. »

Conception & Intention

La lèpre est l’une des maladies les plus anciennes mentionnées dans l’histoire. On en trouve des traces dans l’Ancien Testament, et même dans les Entretiens de Confucius en Chine.

Afin de raconter à la fois l’histoire des personnes photographiées et celle de cette maladie ancestrale, j’ai souhaité que ce livre adopte l’apparence d’un manuscrit chinois ancien (paléographie). Pour ce faire, j’ai mené des recherches et me suis rendu dans plusieurs boutiques spécialisées à Taïwan, où j’ai pu consulter de véritables manuscrits anciens.

Matériaux

Pour recréer l’atmosphère de la paléographie chinoise, le choix des matériaux était essentiel. J’ai décidé d’utiliser du papier japonais traditionnel produit par Awagami. Ce papier de très haute qualité, dont on peut encore percevoir la texture des fibres, me semblait le plus à même de restituer l’aspect ancien recherché. Les anciens livres japonais ayant une esthétique proche des livres chinois, ce choix s’est imposé naturellement.

Chaque élément du livre – jusqu’aux plus petits détails – est fabriqué avec ce papier japonais traditionnel, soigneusement sélectionné pour évoquer les documents anciens.

Reliure

Même si cette méthode ne met pas forcément les images en valeur de façon optimale, j’ai choisi une technique de reliure ancienne, identique à celle utilisée dans les manuscrits chinois et japonais. Chaque exemplaire est relié à la main selon cette méthode traditionnelle, sans aucune intervention mécanique (à l’exception de l’impression des images), ce qui limite la production à seulement 100 exemplaires.

Calligraphie du titre

La calligraphie du titre a été réalisée par Misato Ichino, calligraphe japonaise. Je lui ai montré les images et expliqué l’histoire du projet pour qu’elle puisse imaginer la forme la plus juste pour le titre. Elle a réalisé entre 30 et 40 versions, parmi lesquelles j’ai choisi celle qui apparaîtrait sur la couverture.