À la suite du séisme qui a secoué la côte pacifique du Tōhoku, des vagues de 30 mètres ont ravagé l’intérieur des terres japonaises. Accompagné de son compteur Geiger, Kosuke Okahara a passé quatre ans à documenter les conséquences de la catastrophe de Fukushima ainsi que la vie sur le terrain. Ses images nous guident pour entrer dans un monde rempli de vide et appréhender une réalité qui a perdu ses couleurs.
Peu à peu, j’ai commencé à collecter des fragments de la catastrophe de Fukushima.
J’ai photographié des moments qui me disaient quelque chose, en particulier des moments qui ne disparaîtraient pas en quelques secondes. C’étaient des scènes qui persisteraient dans le temps, tout comme la radiation qui persistait à Fukushima. Je collectais les fragments de personnes, de ruines, de paysages, de petites scènes étranges et de beaux moments qui existaient au sein de la dévastation.
« Comment les gens dans le futur qui verront ces photographies réagiront-ils et comprendront-ils cette catastrophe ? »
Je me promenais autour de Fukushima avec cette question en tête.
Cela fait plus de quatre ans depuis l’explosion de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Les gens continuent de vivre dans la région sans voir beaucoup d’amélioration. Je n’ai aucune idée de ce qui va se passer ensuite.
La seule chose que je peux faire est de laisser ces images pour les générations futures, afin qu’elles puissent apprendre de l’histoire, ainsi que pour qu’elles puissent comprendre ce que cette catastrophe signifie réellement.
Winston Churchill a dit un jour : « Ceux qui échouent à apprendre de l’histoire sont condamnés à la répéter. »
J’espère que mes photographies serviront à quelque chose.
Kosuke Okahara
Fukushima Fragments
JPY ¥0
Rupture de stock
28,8 x 23,8 cm
176 pages
Français & Anglais
Publié en octobre 2015
Imprimé par Graphicom
Publié par Edition de La Martinière